Sa dixième année. Un cap dans la vie d'une enfant. Une année bien marquante dans la mémoire de Joséphine. L'été en particulier. Le premier souvenir qui lui vient en tête ? On est début juillet, l'école est finie et la famille se prépare à aller voir le traditionnel feu d'artifice qui annonce le début des vacances d'été. Elle et Manuelle s'impatientent devant la télé, toutes contentes d'avoir recueillies, plus tôt dans la journée, un magnifique chien croisé berger allemand. Dans la famille, l'amour des animaux est une caractéristique principale, alors quand le chien a débarqué de nul part, André et Alice n'ont pas hésité à lui donner directement à manger et à se renseigner sur l'origine de ce chien en prévenant la SPA. Mais on était samedi et ils ne pouvaient rien faire avant le lundi. Donc, le chien allait resté avec la famille tout le week-end à la grande joie des filles qui pensaient déjà à l'opportunité d'avoir un deuxième chien. Le soleil se couchait quand Joséphine lança un regard par la porte fenêtre derrière la télévision et vit le berger allemand joué avec un des nombreux chatons sauvages qui se baladaient souvent dans le jardin de la maison. Sauf que le chaton, lui ne jouait plus beaucoup. Affolée, Alice se rua dehors suivi d'André pour séparer le pauvre chaton et le chien. Apeurée, Joséphine regarda la scène et alla porter secours au chaton maintenant libéré de l'emprise du chien. Le malheureux avait les tripes qui ressortait. En ce retournant pour implorer le secours de sa mère après cette vision choc, elle vit le chien se retourner contre Alice. Images chocs pour le petit cerveau de Joséphine. L'agitation qui en suivit, Joséphine ne s'en souvient pas, elle garda cette image de sa mère se faisant attaquer. Heureusement, à part quelques contusions et quelques points de sutures, Alice s'en sorti sans trop de dommage, mais Joséphine comprit une chose : sa vie n'allait définitivement pas être d'une douceur rêvée.
Un an plus tard, Joséphine fit ses adieux à son école
primaire et à ses instituteurs. Un couple qui s'était occupé de
l'éducation de la plupart des habitants de son petit village. Pour
l'occasion, une grande fête avait été organisé dans le plus grand
secret. C'est que ce couple faisait parti intégrante de la vie du
village, toutes les générations étaient passées sur leurs bancs
d'école.Monsieur et Madame La Fontaine. Un nom propice pour des
instituteurs. Madame s'occupait des petites sections pendant que
Monsieur nous formait à l'entrée dans la cours des grands, le collège.
Joséphine les portait haut dans son cœur. Comme des grand parents de
substitutions, ils étaient d'une douceur mais aussi d'une justesse
qu'elle ne retrouva que très peu de fois dans le corps enseignant.
Cette année 1999 fut des plus particulière. Partagée entre la joie de devenir une "grande" et la tristesse de quitter le confort de son école primaire, Joséphine dut affronter d'autres petits désagréments de la vie. Manue avait bien entamé sa crise de l'adolescence. Après avoir passée une année à faire le mur couverte par Joséphine, elle fit une fugue. Cela n'étonna guère sa petite sœur qui avait déjà bien cerné la bête. Depuis toujours, elles étaient opposées, mais la puberté avait accentué leur différence. Même si Jo l'aimait de tout son cœur, elle savait qu'elle n'avait rien en commun mis à part leur père. Manue était toujours dans le conflit et le cherchait de plus en plus. Ce fut la fois de trop ce jour là. Des insultes qui fusent, des mots bien plus haut que l'habitude. André était hors de lui ce jour là. C'était la première fois qu'elle le voyait dans cet état. Manue avait du dépasser les limites, enfin plus que d'habitude. Jo ne se rappelle juste des jours qui ont suivi. La panique de son père ne sachant pas ou avait bien pu partir son ainée. Des appels incessants au reste de la famille afin de savoir où avait bien pu se cacher Manue. L'histoire s'était bien fini, elle avait fini par se réfugier chez des amis puis chez sa mère, mais quelque chose s'était brisé entre Jo et sa sœur. Elle eut un sentiment de manque à partir de cet été. Son mal-être se développa pendant les mois et les années qui suivirent, amplifié par l'adolescence et ses hormones, et ce fameux jour où sa famille explosa. Ce jour où toute la famille s'était réuni pour faire un dernier adieu à la mère d'Alice. La dernière fois où tous les cousins et cousines de Damien et Joséphine étaient réunis.
Leur grand-mère était décédée des suites d'une longue maladie. Tout le monde s'attendait à cette disparition mais pas au cataclysme qui allait s'abattre sur la famille à la fin de la cérémonie. Solange était un peu la matriarche de la famille, aimant toujours avoir du monde à sa table autour d'une entrecôte bien saignante. On est des bons vivants dans cette famille. Après avoir perdu ses deux ainés, Solange faisait face en se concentrant sur ses deux filles et le fils qui lui restait. Née en Algérie française, déracinée pour grandir près de Narbonne, engagée dans la Marine pendant la seconde Guerre Mondiale, Solange n'avait pas eu une vie facile dès le départ mais cela ne l'avait jamais abattu. Joséphine adorait la douceur de ces baisers et de son sourire. Mais ses dernières années de vie n'ont pas été du même goût aux yeux de Jo.
Cette année 1999 fut des plus particulière. Partagée entre la joie de devenir une "grande" et la tristesse de quitter le confort de son école primaire, Joséphine dut affronter d'autres petits désagréments de la vie. Manue avait bien entamé sa crise de l'adolescence. Après avoir passée une année à faire le mur couverte par Joséphine, elle fit une fugue. Cela n'étonna guère sa petite sœur qui avait déjà bien cerné la bête. Depuis toujours, elles étaient opposées, mais la puberté avait accentué leur différence. Même si Jo l'aimait de tout son cœur, elle savait qu'elle n'avait rien en commun mis à part leur père. Manue était toujours dans le conflit et le cherchait de plus en plus. Ce fut la fois de trop ce jour là. Des insultes qui fusent, des mots bien plus haut que l'habitude. André était hors de lui ce jour là. C'était la première fois qu'elle le voyait dans cet état. Manue avait du dépasser les limites, enfin plus que d'habitude. Jo ne se rappelle juste des jours qui ont suivi. La panique de son père ne sachant pas ou avait bien pu partir son ainée. Des appels incessants au reste de la famille afin de savoir où avait bien pu se cacher Manue. L'histoire s'était bien fini, elle avait fini par se réfugier chez des amis puis chez sa mère, mais quelque chose s'était brisé entre Jo et sa sœur. Elle eut un sentiment de manque à partir de cet été. Son mal-être se développa pendant les mois et les années qui suivirent, amplifié par l'adolescence et ses hormones, et ce fameux jour où sa famille explosa. Ce jour où toute la famille s'était réuni pour faire un dernier adieu à la mère d'Alice. La dernière fois où tous les cousins et cousines de Damien et Joséphine étaient réunis.
Leur grand-mère était décédée des suites d'une longue maladie. Tout le monde s'attendait à cette disparition mais pas au cataclysme qui allait s'abattre sur la famille à la fin de la cérémonie. Solange était un peu la matriarche de la famille, aimant toujours avoir du monde à sa table autour d'une entrecôte bien saignante. On est des bons vivants dans cette famille. Après avoir perdu ses deux ainés, Solange faisait face en se concentrant sur ses deux filles et le fils qui lui restait. Née en Algérie française, déracinée pour grandir près de Narbonne, engagée dans la Marine pendant la seconde Guerre Mondiale, Solange n'avait pas eu une vie facile dès le départ mais cela ne l'avait jamais abattu. Joséphine adorait la douceur de ces baisers et de son sourire. Mais ses dernières années de vie n'ont pas été du même goût aux yeux de Jo.
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