Et voilà, on y est. On est sorti du tunnel, pour rentrer dans un autre. Cela fait maintenant un mois que nous avons vécu le plus long et le plus beau jour de notre vie mon chéri et moi. Avec un peu plus de 3 semaines d'avance, notre fille, Alessa, est venue au monde pour émerveiller le notre. Et je dois bien l'avouer pour une fois, tout ce qu'on m'avait dit sur ce jour est bel et bien vrai. Enfin ...Dans les grandes lignes. On a beau être méga préparé pour le jour J, cela n'empêche que le stress et l'imprévu arrivent toujours à se tailler un place à part lors de ce genre d'évènement. Et encore plus quand la petite crevette décide de pointer le bout de son petit nez rose trois semaines avant le délai prévu.
On venait de faire la dernière échographie et le dernier rendez-vous avec la sage femme. Tout allait bien sur le plan médical et j'arrivais à la fin de la 37ième semaines de grossesse, donc aucune inquiétude pour ma fille. Même si la tension était plus que palpable au sein de notre couple, j'étais confiante sur la suite des évènements à venir. Et ce jeudi matin, après une nuit à fulminer dans mon lit, les choses se sont accélérées. Fissure de la poche des eaux, urgences maternité, hospitalisation. La sage femme qui m'a accueillie à 7h du matin me dit une phrase qui changea tout. "Dans 48h maximum, vous serez parents". C'est de là, que tout a commencer. Toutes rancœurs s'étaient évaporées. Alors que deux jours avant, on ne s'adressait même pas un regard, mon homme et moi étions plus soudé que jamais à l'idée de la venue imminente de notre fille. Je vous passe les détails, 30h de travail dont 21h de ce qu'on appelle du faux travail. Une pose de péridurale, oui oui j'ai abdiqué, qui me transforma en une imitation de Bob Marley et une poussée express qui se finalisa par le meilleur moment de notre vie lorsque j'ai sorti ma fille et que je l'ai posée sur mon ventre. Ce que je retiendrai de cette expérience c'est la formidable capacité de notre couple à passer outre nos difficultés et les ressentiments. Je n'avais que mon homme pour me soutenir sur place, et il a tenu son rôle à merveille, n'en déplaise aux mauvaises langues. Mais ce n'est pas le service de la maternité qui l'a le plus aidé. On va dire que l'accueil des personnes accompagnant la femme enceinte laisse quelque peu à désirer. Même si il y a eu des progrès notoires ces dernière années, il reste tout de même des points à améliorer. Une couchette qui n'a rien de confortable, on notera que le lit de madame n'est pas non plus très confort mais en même temps, madame ne dormira plus correctement quoiqu'il arrive. Un petit déjeuner inexistant alors que le réveil de madame se fait à 7h45, et que la cafétéria qui est indépendante du service n'ouvre qu'à 9h le week end. Oui, pour rajouter du bonus, ma fille a décidé de venir en fin de semaine. Autant vous dire que rien n'est fait pour que le jeune papa ai envie de rester au chevet de sa femme et par la même occasion de s'impliquer dès les premiers jours de son enfant. Mais tout cela n'a pas refroidit mon homme empli d'une nouvelle motivation à l'épreuve du manque de confort. Peut être qu'ils n'ont pas l'habitude d'avoir des futurs papas totalement impliqués dans leur tâche ou que c'est seulement le cadet de leurs soucis, mais une chose est sûre, c'est qu'à chaque fois où ils le mettaient de coté, je me sentais perdue. Pendant ces 30h de travail où la douleur montait crescendo, l'épaule de mon chéri devenait de plus en plus importante et rassurante. Et plus encore lorsque les choses se sont accélérées. Au fur et à mesure que les contractions devenaient plus ... présentes, on va dire ça, lui devenait de plus en plus protecteur. Même si on pouvait discerner une légère montée de stress, il s'est transformé en un coach ne cherchant qu'à motiver et encourager. Une petite pointe d'incompréhension lorsque la sage femme lui a demandé de sortir pour que l'on me pose la péridurale, alors que quelques heures plus tard, on lui demandait s"il voulait voir le haut du crane de notre fille commencé à sortir de mon vagin, chose qui lui semblait bien plus "traumatisante" pour le futur sexuel de notre couple que la vue d'une aiguille ( tatoués que nous sommes). Une chose qui aurait pu être anecdotique si l'équipe médicale n'avait pas "oublié" mon chéri qui errait dans les couloirs de la maternité sans arriver à retrouver son chemin vers la salle d'accouchement. Petit moment de panique pour ma part. Heureusement que l'on est têtu et qu'il tenait absolument à être présent.
Mais si il y a un seul moment à retenir, cela restera les trois derniers quarts d'heure de ma grossesse et la première heure en tant que parents. Ces trois dernier quart d'heure où j'ai enchainé les crises d'angoisse et regain d'énergie. Cette vingtaine de minutes où la panique et la fatigue essayaient de prendre le dessus sur la force que mon chéri me donnait de par son regard et ces encouragements. Et cette minute de flottements. Cette minute qui se transforma en heure. Cette minute où j'ai sorti ma fille d'entre mes cuisses, que je l'ai posé sur mon ventre et qu'elle nous a regardé pour la première fois. Cette minute que j'attendais tant et que mon chéri redoutait de son côté. Redouter car, contrairement à moi qui est eu 8 mois pour me faire à l'idée de ce nouveau statut, lui n'avait pas eu forcément pu se représenter la chose et la peur de la rencontre avec cette presque inconnue lui serrait le cœur. A cette minute précisément, nous sommes tombées éperdument amoureux de ce petit être qui semblait si fragile. Un amour inconditionnel venait de naître en nous, comme si on nous avait arraché un petit bout de cœur pour l'insérer dans ce petit être. Une inquiétude permanente s'était immiscée à la place du trou laissé dans notre cœur. Pendant une heure, on nous a laissé faire connaissance avec cette petite fille qui de son regard nous appelait à prendre grand soin d'elle et à tout faire pour qu'elle soit la plus heureuse du monde.
Quand on me disait que c'était un évènement indescriptible tant par la puissance émotionnelle que cela dégageait que par la douleur qui, il est vrai, s'efface en un clignement de cil, je peux dire que oui tout est vrai. Même si au bout d'un mois, j'ai encore du mal à réaliser que cette beauté est ma fille, une chose en moi à profondément changée ainsi que pour mon chéri : cette envie de tout faire pour quelqu'un d'autre et cette inquiétude intérieure que l'on ne doit pas montrer.
On venait de faire la dernière échographie et le dernier rendez-vous avec la sage femme. Tout allait bien sur le plan médical et j'arrivais à la fin de la 37ième semaines de grossesse, donc aucune inquiétude pour ma fille. Même si la tension était plus que palpable au sein de notre couple, j'étais confiante sur la suite des évènements à venir. Et ce jeudi matin, après une nuit à fulminer dans mon lit, les choses se sont accélérées. Fissure de la poche des eaux, urgences maternité, hospitalisation. La sage femme qui m'a accueillie à 7h du matin me dit une phrase qui changea tout. "Dans 48h maximum, vous serez parents". C'est de là, que tout a commencer. Toutes rancœurs s'étaient évaporées. Alors que deux jours avant, on ne s'adressait même pas un regard, mon homme et moi étions plus soudé que jamais à l'idée de la venue imminente de notre fille. Je vous passe les détails, 30h de travail dont 21h de ce qu'on appelle du faux travail. Une pose de péridurale, oui oui j'ai abdiqué, qui me transforma en une imitation de Bob Marley et une poussée express qui se finalisa par le meilleur moment de notre vie lorsque j'ai sorti ma fille et que je l'ai posée sur mon ventre. Ce que je retiendrai de cette expérience c'est la formidable capacité de notre couple à passer outre nos difficultés et les ressentiments. Je n'avais que mon homme pour me soutenir sur place, et il a tenu son rôle à merveille, n'en déplaise aux mauvaises langues. Mais ce n'est pas le service de la maternité qui l'a le plus aidé. On va dire que l'accueil des personnes accompagnant la femme enceinte laisse quelque peu à désirer. Même si il y a eu des progrès notoires ces dernière années, il reste tout de même des points à améliorer. Une couchette qui n'a rien de confortable, on notera que le lit de madame n'est pas non plus très confort mais en même temps, madame ne dormira plus correctement quoiqu'il arrive. Un petit déjeuner inexistant alors que le réveil de madame se fait à 7h45, et que la cafétéria qui est indépendante du service n'ouvre qu'à 9h le week end. Oui, pour rajouter du bonus, ma fille a décidé de venir en fin de semaine. Autant vous dire que rien n'est fait pour que le jeune papa ai envie de rester au chevet de sa femme et par la même occasion de s'impliquer dès les premiers jours de son enfant. Mais tout cela n'a pas refroidit mon homme empli d'une nouvelle motivation à l'épreuve du manque de confort. Peut être qu'ils n'ont pas l'habitude d'avoir des futurs papas totalement impliqués dans leur tâche ou que c'est seulement le cadet de leurs soucis, mais une chose est sûre, c'est qu'à chaque fois où ils le mettaient de coté, je me sentais perdue. Pendant ces 30h de travail où la douleur montait crescendo, l'épaule de mon chéri devenait de plus en plus importante et rassurante. Et plus encore lorsque les choses se sont accélérées. Au fur et à mesure que les contractions devenaient plus ... présentes, on va dire ça, lui devenait de plus en plus protecteur. Même si on pouvait discerner une légère montée de stress, il s'est transformé en un coach ne cherchant qu'à motiver et encourager. Une petite pointe d'incompréhension lorsque la sage femme lui a demandé de sortir pour que l'on me pose la péridurale, alors que quelques heures plus tard, on lui demandait s"il voulait voir le haut du crane de notre fille commencé à sortir de mon vagin, chose qui lui semblait bien plus "traumatisante" pour le futur sexuel de notre couple que la vue d'une aiguille ( tatoués que nous sommes). Une chose qui aurait pu être anecdotique si l'équipe médicale n'avait pas "oublié" mon chéri qui errait dans les couloirs de la maternité sans arriver à retrouver son chemin vers la salle d'accouchement. Petit moment de panique pour ma part. Heureusement que l'on est têtu et qu'il tenait absolument à être présent.
Mais si il y a un seul moment à retenir, cela restera les trois derniers quarts d'heure de ma grossesse et la première heure en tant que parents. Ces trois dernier quart d'heure où j'ai enchainé les crises d'angoisse et regain d'énergie. Cette vingtaine de minutes où la panique et la fatigue essayaient de prendre le dessus sur la force que mon chéri me donnait de par son regard et ces encouragements. Et cette minute de flottements. Cette minute qui se transforma en heure. Cette minute où j'ai sorti ma fille d'entre mes cuisses, que je l'ai posé sur mon ventre et qu'elle nous a regardé pour la première fois. Cette minute que j'attendais tant et que mon chéri redoutait de son côté. Redouter car, contrairement à moi qui est eu 8 mois pour me faire à l'idée de ce nouveau statut, lui n'avait pas eu forcément pu se représenter la chose et la peur de la rencontre avec cette presque inconnue lui serrait le cœur. A cette minute précisément, nous sommes tombées éperdument amoureux de ce petit être qui semblait si fragile. Un amour inconditionnel venait de naître en nous, comme si on nous avait arraché un petit bout de cœur pour l'insérer dans ce petit être. Une inquiétude permanente s'était immiscée à la place du trou laissé dans notre cœur. Pendant une heure, on nous a laissé faire connaissance avec cette petite fille qui de son regard nous appelait à prendre grand soin d'elle et à tout faire pour qu'elle soit la plus heureuse du monde.
Quand on me disait que c'était un évènement indescriptible tant par la puissance émotionnelle que cela dégageait que par la douleur qui, il est vrai, s'efface en un clignement de cil, je peux dire que oui tout est vrai. Même si au bout d'un mois, j'ai encore du mal à réaliser que cette beauté est ma fille, une chose en moi à profondément changée ainsi que pour mon chéri : cette envie de tout faire pour quelqu'un d'autre et cette inquiétude intérieure que l'on ne doit pas montrer.
Commentaires
Enregistrer un commentaire