A presque 6 mois de grossesse, j'arrive bientôt à la fin de cette merveilleuse période de la vie d'une femme. Bon, on va être honnête quand même, ce n'est pas si merveilleux que ça la grossesse! Outre le fait qu'on réalise un vrai miracle, il faut quand même dire que ce miracle met 9 mois à se faire et qu'il fait des ravages tant sur la silhouette quasi parfaite de la mère, oui j'en profite un peu pour jeter des fleurs à mon défunt corps sculptural. Bon ok, je dramatise, je ne suis pas si déformée que ça. Il y a aussi ces regards des proches, de la famille et des parfaits inconnus. Et toutes ces petites choses qui font que la vie d'une jeune femme enceinte n'est pas toute rose et duveteuse comme on essaie de le faire croire.
"Oh, c'est merveilleux, tu es enceinte, tu dois être ravie! Tu sembles épanouie et heureuse!". La phrase que toutes les femmes enceintes entendent au moins une fois dans leur journée pendant les trois à quatre derniers mois de sa grossesse. Oui, parce que les premiers mois, tu ne sembles pas enceinte, au pire, tu as des réflexions sur ta prise de poids, au mieux, tu as des félicitations sur la paire de seins disproportionnées que tu as du mal à cacher. Le pire, c'est que même le papa a son lot de réflexions plus ou moins douteuses de son entourage qui, au début, font bien rire mais qui finissent vite par grandement agacées. Travaillant comme ouvrière en usine et ne supportant pas travailler au calme, assis, j'ai du très vite abandonner l'idée de me lever le matin pour galoper derrière mon poste, la conseillère Pole Emploi me conseilla même de profiter de ces "vacances" pour établir un plan de reconversion en attendant mon retour professionnel. A la fin de mon premier trimestre, j'étais déjà à la maison à profiter de cette douce sensation ... d'être inutile. Autant vous dire tout de suite que ce n'est réellement pas mon fort. La fin de mon premier trimestre rima avec le décès de mon père. Encore une fois, je me suis retrouvée démunie devant la vie, sans aucun autre choix que de devoir surmonter mon inutilité et ma tristesse. Ah oui, parce que même si tu perds ton père pendant cette "merveilleuse" période de la vie, tu n'as pas le droit d'être triste, effondrée, désemparée comme n'importe quelle petite fille qui n'as plus son père. Ton devoir de mère courage doit se manifester en toute situation, et même si tu n'as pas encore accouchée, tu es déjà une mère. Alors tu souris à la vie et tu renfermes le désespoir de ne pas pouvoir présenter ta fille à ton père, le désespoir de ne jamais le voir lui faire les blagues qui t'ont tant fait rire dans une petite boite au fond de ton cœur et tu espères que cette souffrance ne se répercutera pas sur le petit être qui grandit. Alors tu feins le bonheur. Sauf que je n'ai pas forcément un tête qui est naturellement joviale. Doux héritage de ma maman. On n'y peut rien, si on ne force pas le trait, on n'a pas l'impression d'être de bonne humeur. Donc, je force le trait.
Rajoutons à cela les petits désagréments de la femme enceinte si vous le voulez bien. Les désagrément que chaque femme enceinte rencontre. La prise de poids qui s'accompagne d'un changement de sa garde robe, d'un slim taille basse moulant au jogging pyjama d'un sexy totalement douteux en passant par la collection de petites lingeries affriolantes aux culottes, qui malgré une voire deux tailles supplémentaires, vous scient le bas ventre et vous donnent l'impression de ressembler à votre grand mère. Bon, je vous l'accorde cela est vraiment secondaire, enfin quoique ... On y reviendra dans un autre article. Il y a aussi les petits changements alimentaires. Pour ma part, ils sont relativement faibles mais qui touchent un point assez sensible. J'ai toujours aimé la nourriture et la bonne nourriture, ceci étant un grand héritage de mon père. J'adore, que dis-je, je vénère la charcuterie, le bon vin et le fromage qui a bien muri. Vous voyez où je veux en venir? Et bien oui, même si j'ai la chance d'être immunisée contre la toxoplasmose ( parasite qui est redoutable pour le fœtus et qui entraine des lésions graves, les cas de toxoplasmose en France sont de un cas sur 1000 naissances), je dois tout de même faire attention à ce que j'ingurgite. Oui parce qu'il reste la listériose. Donc on bannit les charcuteries artisanales qui font tant envies sur les étals de la foire agricole du village. Exit aussi le grand cru offert par le maire lors de la fête anniversaire de l'association musicale du chéri. On ne va pas parler du roquefort et du camembert qui hantent tes narines au rayon crémerie hein! Je me conforte avec les charcuteries sans goûts de nos industriels, les bières sans alcool qui me dégoutent et les fromages sans saveurs. Ah, vous ne pouvez pas imaginer la frustration gustative que je vis, moi épicurienne de sang. Si seulement le frustrations s'arrêtaient à cela. Mais non bien sûr, car je ne suis décidément pas une sainte. Parce que je ressemblais énormément à mon père, je passais beaucoup de temps avec une cigarette améliorée au bec, chose que j'ai du également abandonner, enfin j'ai bien diminué cette consommation coupable. Et je dois l'avouer, c'est le plus dur.
Mon addiction au cannabis ne datant pas d'hier, il m'est donc difficile de me défaire d'elle, surtout quand vos nerfs sont mis à rudes épreuves rien que par le fait que tout mon entourage fume devant vous et vous lancent un regard très accusateur quand vous osez snouffer le fumet d'une plante plus qu'odorante entrain de se consumer. Oui le mot "snouffer" n'exister pas mais je l'aime bien alors merde! J'ai toujours fumé dans le but de me détendre l'esprit et rarement dans le but de me mettre "la tête à l'envers". Comme le dit Lofofora dans une de ses chansons "je suis pas dans le coma quand je dis ça, j'ai les cinq sens en éveil, comme un plan de ganja, les feuilles tournées vers le soleil". Mais quoiqu'il arrive, il faut être responsable en tant que mère et ne pas imposer mes choix de consommation à ma fille à naitre. Et le corps médical, en bon moralisateur se pose bien là. En contrepartie de votre arrêt, on vous propose des séances avec un psychologue. Le remède miracle à les croire! Pour info, il n'y a pas de remède miracle et instantané à la vie. Bon, je dis pas que je ne vais pas y aller, parce que j'avoue que je suis un peu en rade niveau solution pour sortir un peu du cercle vicieux de la culpabilité et de la tristesse qui règne dans ma tête. Si seulement je pouvais aller me défouler dans un concert avec mes copains pogoteurs ... Ah ben non, ça aussi, je n'ai pas le droit!
Vous allez me dire, "tu savais à quoi t'attendre", "t'en a que pour 9 mois", "t'as qu'à sortir"," mais tu vas voir c'est tellement merveilleux quand tu vas l'avoir dans tes bras". Oui, je suis entièrement d'accord et ces petits désagréments deviennent secondaires lorsque le rendez-vous pour l'échographie arrive, lorsque le petit être commencent à lui même pogoter entre vos intestins, lorsque votre mère vous offre le premier pyjama dont la petite taille vous fait penser aux fringues que vous aviez pour les poupées de votre enfance. Oui, tout s'estompe. Tout sauf la sensation d'être une femme libre et indépendante mise au bagne dans son propre corps.
"Oh, c'est merveilleux, tu es enceinte, tu dois être ravie! Tu sembles épanouie et heureuse!". La phrase que toutes les femmes enceintes entendent au moins une fois dans leur journée pendant les trois à quatre derniers mois de sa grossesse. Oui, parce que les premiers mois, tu ne sembles pas enceinte, au pire, tu as des réflexions sur ta prise de poids, au mieux, tu as des félicitations sur la paire de seins disproportionnées que tu as du mal à cacher. Le pire, c'est que même le papa a son lot de réflexions plus ou moins douteuses de son entourage qui, au début, font bien rire mais qui finissent vite par grandement agacées. Travaillant comme ouvrière en usine et ne supportant pas travailler au calme, assis, j'ai du très vite abandonner l'idée de me lever le matin pour galoper derrière mon poste, la conseillère Pole Emploi me conseilla même de profiter de ces "vacances" pour établir un plan de reconversion en attendant mon retour professionnel. A la fin de mon premier trimestre, j'étais déjà à la maison à profiter de cette douce sensation ... d'être inutile. Autant vous dire tout de suite que ce n'est réellement pas mon fort. La fin de mon premier trimestre rima avec le décès de mon père. Encore une fois, je me suis retrouvée démunie devant la vie, sans aucun autre choix que de devoir surmonter mon inutilité et ma tristesse. Ah oui, parce que même si tu perds ton père pendant cette "merveilleuse" période de la vie, tu n'as pas le droit d'être triste, effondrée, désemparée comme n'importe quelle petite fille qui n'as plus son père. Ton devoir de mère courage doit se manifester en toute situation, et même si tu n'as pas encore accouchée, tu es déjà une mère. Alors tu souris à la vie et tu renfermes le désespoir de ne pas pouvoir présenter ta fille à ton père, le désespoir de ne jamais le voir lui faire les blagues qui t'ont tant fait rire dans une petite boite au fond de ton cœur et tu espères que cette souffrance ne se répercutera pas sur le petit être qui grandit. Alors tu feins le bonheur. Sauf que je n'ai pas forcément un tête qui est naturellement joviale. Doux héritage de ma maman. On n'y peut rien, si on ne force pas le trait, on n'a pas l'impression d'être de bonne humeur. Donc, je force le trait.
Rajoutons à cela les petits désagréments de la femme enceinte si vous le voulez bien. Les désagrément que chaque femme enceinte rencontre. La prise de poids qui s'accompagne d'un changement de sa garde robe, d'un slim taille basse moulant au jogging pyjama d'un sexy totalement douteux en passant par la collection de petites lingeries affriolantes aux culottes, qui malgré une voire deux tailles supplémentaires, vous scient le bas ventre et vous donnent l'impression de ressembler à votre grand mère. Bon, je vous l'accorde cela est vraiment secondaire, enfin quoique ... On y reviendra dans un autre article. Il y a aussi les petits changements alimentaires. Pour ma part, ils sont relativement faibles mais qui touchent un point assez sensible. J'ai toujours aimé la nourriture et la bonne nourriture, ceci étant un grand héritage de mon père. J'adore, que dis-je, je vénère la charcuterie, le bon vin et le fromage qui a bien muri. Vous voyez où je veux en venir? Et bien oui, même si j'ai la chance d'être immunisée contre la toxoplasmose ( parasite qui est redoutable pour le fœtus et qui entraine des lésions graves, les cas de toxoplasmose en France sont de un cas sur 1000 naissances), je dois tout de même faire attention à ce que j'ingurgite. Oui parce qu'il reste la listériose. Donc on bannit les charcuteries artisanales qui font tant envies sur les étals de la foire agricole du village. Exit aussi le grand cru offert par le maire lors de la fête anniversaire de l'association musicale du chéri. On ne va pas parler du roquefort et du camembert qui hantent tes narines au rayon crémerie hein! Je me conforte avec les charcuteries sans goûts de nos industriels, les bières sans alcool qui me dégoutent et les fromages sans saveurs. Ah, vous ne pouvez pas imaginer la frustration gustative que je vis, moi épicurienne de sang. Si seulement le frustrations s'arrêtaient à cela. Mais non bien sûr, car je ne suis décidément pas une sainte. Parce que je ressemblais énormément à mon père, je passais beaucoup de temps avec une cigarette améliorée au bec, chose que j'ai du également abandonner, enfin j'ai bien diminué cette consommation coupable. Et je dois l'avouer, c'est le plus dur.
Mon addiction au cannabis ne datant pas d'hier, il m'est donc difficile de me défaire d'elle, surtout quand vos nerfs sont mis à rudes épreuves rien que par le fait que tout mon entourage fume devant vous et vous lancent un regard très accusateur quand vous osez snouffer le fumet d'une plante plus qu'odorante entrain de se consumer. Oui le mot "snouffer" n'exister pas mais je l'aime bien alors merde! J'ai toujours fumé dans le but de me détendre l'esprit et rarement dans le but de me mettre "la tête à l'envers". Comme le dit Lofofora dans une de ses chansons "je suis pas dans le coma quand je dis ça, j'ai les cinq sens en éveil, comme un plan de ganja, les feuilles tournées vers le soleil". Mais quoiqu'il arrive, il faut être responsable en tant que mère et ne pas imposer mes choix de consommation à ma fille à naitre. Et le corps médical, en bon moralisateur se pose bien là. En contrepartie de votre arrêt, on vous propose des séances avec un psychologue. Le remède miracle à les croire! Pour info, il n'y a pas de remède miracle et instantané à la vie. Bon, je dis pas que je ne vais pas y aller, parce que j'avoue que je suis un peu en rade niveau solution pour sortir un peu du cercle vicieux de la culpabilité et de la tristesse qui règne dans ma tête. Si seulement je pouvais aller me défouler dans un concert avec mes copains pogoteurs ... Ah ben non, ça aussi, je n'ai pas le droit!
Vous allez me dire, "tu savais à quoi t'attendre", "t'en a que pour 9 mois", "t'as qu'à sortir"," mais tu vas voir c'est tellement merveilleux quand tu vas l'avoir dans tes bras". Oui, je suis entièrement d'accord et ces petits désagréments deviennent secondaires lorsque le rendez-vous pour l'échographie arrive, lorsque le petit être commencent à lui même pogoter entre vos intestins, lorsque votre mère vous offre le premier pyjama dont la petite taille vous fait penser aux fringues que vous aviez pour les poupées de votre enfance. Oui, tout s'estompe. Tout sauf la sensation d'être une femme libre et indépendante mise au bagne dans son propre corps.
coucou, je viens de lire tes articles et je me retrouve sur de nombreux points avec toi. Mon pére est "monté au ciel" comme j'ai dû l'expliquer à mon fils. ça va faire 9 ans le 23 décembre alors autant te dire que les fêtes de noël ne sont pas une bonne période et donc je sors mon déguisement de fille sourainte. Cette année mon fils a perdu son 2 éme papi et y a fallu expliquer la mort à loulou qui n'avait que 3 ans et demi. et bien maman a pleuré et il a compris que c'était normal d'être triste. il a voulu allez voir les papis aux cimetiéres. trés dur de présenter mon fils à mon pére, et les enfants sont surprennant il a vu ma tristesse et m'a consolé. Même si tu mets ton masque de femme heureuse au fond de toi la petite ressent les choses alors ne te prive pas si tu as un gros coup de cafard bah faut le laisser sortir et perso ça a toujours été une soupape pour moi je chiale un bon coup et ça repart. Après on ne réagit pas toutes pareil. La toxo!!! puti j'en ai eu des griffures de chats depuis que je suis née j'ai des chats alors régime en plus j'ai fait du diabète la totale avec une sciatique putin de drôle!! Bon les hémo les collants de contensions et j'en passe lol Faut pas se mentir on en chie pendant 9 mois et c'est que le début!!! Bise
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