Sombre amorce hein?
Maintenant que mon retour est officialisé, je vais vous dévoiler la raison de ce retour en demi teinte.
Mon désir de parler de ce qui me touche en ce moment, le besoin d'exorciser les sentiments contradictoires qui se sont emparés de moi, il y a maintenant presque trois mois. Une situation que la majorité des petites filles redoutent peut être le plus dans leur vie, qu'un enfant redoute le plus dans sa vie, qu'en tout cas je redoutais le plus dans ma vie.
Tout commence il y a quelques mois, à l'anniversaire de ma petite nièce. Ma famille réunit autour des trois premières bougies soufflées par la tête blonde de fille de mon frère et cette image quasiment parfaite de ma famille. Mon frère et ma belle-sœur, la belle famille de mon frère, mes parents, mon chéri et moi même entourant la nouvelle génération. Je ne me doutais encore pas que cette image serait la dernière à ne pas être entacher d'un sentiment de tristesse et d'inquiétude.
Quelques semaines plus tard, la sixième saison de Game of thrones commença et, à la fin de l'épisode 2, après une révélation que seule cette série est capable de fournir à nos cerveaux blasés par tant de scénarios vu et revu, j'entrepris de faire une autre révélation de taille à mon cher et tendre. Le laissant faire ses hypothèses diverses et variées sur la suite de la saison, je lui donne un petit bâtonnet. Les yeux d'abord remplis des questions sur la nature de l'objet, deviennent remplis de joie et d'une demande de confirmation de ma part. "Oui, mon chéri c'est bien positif". Le bâtonnet en question était bien un test de grossesse, et oui, je vous le confirme à vous aussi : le chat est en gestation !
Une bien grande nouvelle qui va imposer de bien grands changements, mais tout d'abord laissons la joie exploser car je fais partie de ces femmes qui, bien que je me sente l'égale d'un homme sur le plan physique, pense que le rôle du corps de la femme est d'enfanter. ATTENTION: je dis bien le rôle du CORPS de la femme, pas le rôle de la femme, chaque femme décide d'elle même de son rôle!
Enfin bref, rassurée en quelques sortes que mon corps fonctionne correctement, j'imagine les réactions de mon entourage à cette nouvelles. Après les vérifications médicales d'usage, les annonces commencent auprès des amis proches et de ma belle famille, frères et mère de mon chéri pour commencer. L'héritier est en route!
Mais ma joie va vite être amputée. Quelques semaines après le partage de cette nouvelle avec une amie proche avec qui je partage mes virées concert, celle-ci m'apprends qu'elle a perdu son enfant à 6 mois de grossesse. Une malformation létale pour le petit bout. Un coup de masse dans la mer du bonheur. Évidement, je ne pouvais que me mettre à la place de mon amie pour imaginer sa douleur. Cet événement a mis entre parenthèses ma joie. Oui, j'ai un petit être qui grandit en moi, oui j'entends son cœur battre, mais rien n'est gagné par avance. La vie donne et reprend quand elle le souhaite.
Cette nouvelle digérée, je suis devenue plus modérée dans l'acceptation des félicitations qui arrivaient au fur et à mesure des sorties que l'on faisait avec mon chéri. Oui, parce qu'il y a un détail qui trompe pas pour les femmes comme moi ; en soirée, on boit, on picole et si du jour au lendemain, votre soif se fait moins alcoolisée, ça ne passe pas inaperçu. Un détail qui a de l'importance. Étant une grande fêtarde, les abus m'étaient dorénavant interdits, ce qui rajoute un peu plus de frustration.
Une frustration déjà bien là car n'habitant pas près de mes parents, la nouvelle n'avait pas encore été partagée avec eux et ne voulant absolument pas annoncer cela par téléphone à ma famille, je commençais à organiser la visite chez mes parents. Et là, la nouvelle tomba. Celle dont je vous parlais, celle dont je redoutais l'arrivée que je savais pourtant inéluctable. Mon père était malade. Ces années à fumer des cigarettes ont fini par se répercuter sur ses poumons. Le cancer est là. Malheureusement, il a déjà commencé à faire des enfants lui aussi. Monter les voir devenait un impératif. Que cela est dur de voir son père attaqué de l'intérieur sans avoir aucune possibilité de se battre à sa place ! Il faut savoir, enfin je crois vous l'avoir déjà dit dans mes précédents articles, mon père est celui qui m'as initié au cinéma d'horreur, à l'ironie, aux sarcasmes. Mon père, c'est l'homme qui vous montre que pour profiter de la vie, il y a peu de choses à faire : juste s'allonger dans un hamac avec la musique des Stones au fond du jardin. Autant ma mère est un roc, la force qui fait avancer la famille, autant mon père est le poteau sur lequel on s’appuie pour reprendre son souffle et observer le monde autour de nous. Cette nouvelle m'as laissé ce goût amer de l'histoire qui recommence, un schéma qui se reproduit. En effet, quelques temps avant ma naissance, c'est le père de mon père qui était touché par cette même maladie et mourut des suites du cancer. J'ai toujours déploré le manque de ce grand-père inconnu qui ne m'était visible que sur les photos qu'affichait ma grand-mère sur son buffet. Ce manque que j'ai vécu, que j'ai subi, aujourd'hui j'ai peur qu'il ne se répercute sur l'enfant à venir. L'histoire de notre famille a voulu que ce soit ma plus grande crainte car une fille a toujours besoin de son papa, un besoin qui m'as trop souvent été volé par une sœur trop possessive. Enfin ça c'est une autre histoire.
Bien sûr, l'annonce de ma grossesse a remotivé les troupes et on est plus solidaire que jamais mais il reste une amertume que j'ai beaucoup de mal à dissimuler. Même la semaine de vacances mère-fille que l'on s'est octroyé en Bretagne n'a fait qu'adoucir notre fatigue face à cette vie qui ne cesse de donner et reprendre.
Alors voilà, cet article est et sera peut être le plus intime de l’œil du chat mais il fallait que cela sorte avant que je continue mes billets qui deviendront surement de plus en plus teintés d'humour noir et de dérision.
Maintenant que mon retour est officialisé, je vais vous dévoiler la raison de ce retour en demi teinte.
Mon désir de parler de ce qui me touche en ce moment, le besoin d'exorciser les sentiments contradictoires qui se sont emparés de moi, il y a maintenant presque trois mois. Une situation que la majorité des petites filles redoutent peut être le plus dans leur vie, qu'un enfant redoute le plus dans sa vie, qu'en tout cas je redoutais le plus dans ma vie.
Tout commence il y a quelques mois, à l'anniversaire de ma petite nièce. Ma famille réunit autour des trois premières bougies soufflées par la tête blonde de fille de mon frère et cette image quasiment parfaite de ma famille. Mon frère et ma belle-sœur, la belle famille de mon frère, mes parents, mon chéri et moi même entourant la nouvelle génération. Je ne me doutais encore pas que cette image serait la dernière à ne pas être entacher d'un sentiment de tristesse et d'inquiétude.
Quelques semaines plus tard, la sixième saison de Game of thrones commença et, à la fin de l'épisode 2, après une révélation que seule cette série est capable de fournir à nos cerveaux blasés par tant de scénarios vu et revu, j'entrepris de faire une autre révélation de taille à mon cher et tendre. Le laissant faire ses hypothèses diverses et variées sur la suite de la saison, je lui donne un petit bâtonnet. Les yeux d'abord remplis des questions sur la nature de l'objet, deviennent remplis de joie et d'une demande de confirmation de ma part. "Oui, mon chéri c'est bien positif". Le bâtonnet en question était bien un test de grossesse, et oui, je vous le confirme à vous aussi : le chat est en gestation !
Une bien grande nouvelle qui va imposer de bien grands changements, mais tout d'abord laissons la joie exploser car je fais partie de ces femmes qui, bien que je me sente l'égale d'un homme sur le plan physique, pense que le rôle du corps de la femme est d'enfanter. ATTENTION: je dis bien le rôle du CORPS de la femme, pas le rôle de la femme, chaque femme décide d'elle même de son rôle!
the heir is coming |
Mais ma joie va vite être amputée. Quelques semaines après le partage de cette nouvelle avec une amie proche avec qui je partage mes virées concert, celle-ci m'apprends qu'elle a perdu son enfant à 6 mois de grossesse. Une malformation létale pour le petit bout. Un coup de masse dans la mer du bonheur. Évidement, je ne pouvais que me mettre à la place de mon amie pour imaginer sa douleur. Cet événement a mis entre parenthèses ma joie. Oui, j'ai un petit être qui grandit en moi, oui j'entends son cœur battre, mais rien n'est gagné par avance. La vie donne et reprend quand elle le souhaite.
Cette nouvelle digérée, je suis devenue plus modérée dans l'acceptation des félicitations qui arrivaient au fur et à mesure des sorties que l'on faisait avec mon chéri. Oui, parce qu'il y a un détail qui trompe pas pour les femmes comme moi ; en soirée, on boit, on picole et si du jour au lendemain, votre soif se fait moins alcoolisée, ça ne passe pas inaperçu. Un détail qui a de l'importance. Étant une grande fêtarde, les abus m'étaient dorénavant interdits, ce qui rajoute un peu plus de frustration.
Mon père |
Mère et Fille sur l'île dArz |
beau...
RépondreSupprimerj'en ai les larmes aux yeux.... et tu sais qu'elles ne sortent pas vite celle-là... mais là tu m'as eu...
RépondreSupprimerAlors là je suis fiere! ;)
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